"C'était un jour très important pour nous", déclare Giorgia De Gioannis, professeur d'Ingénierie Environnementale à l'Université de Cagliari et l'un des responsables scientifiques du projet GRRinPort. "Nous avons établi de nouvelles relations avec d'autres projets du programme Interreg. Non seulement avec les plus proches, dédiés à la gestion des eaux usées et des déchets, mais aussi avec ceux qui travaillent dans les ports pour promouvoir l'utilisation du GNL, lutter contre les nuisances sonores et l'envasement. La synergie a déjà été créée : nous avons demandé à l'Autorité de Gestion une coordination qui ne concerne pas seulement les types d'intervention, mais aussi le calendrier et les modalités de mise en œuvre". 
Le 7 novembre s'est tenu à Cagliari l'événement annuel du Programme maritime Italie-France 2014-2020, un plan financé par le Fonds européen de développement régional transfrontalier. La réunion a eu lieu dans les couloirs de l'hôtel Regina Margherita et a porté sur le processus de capitalisation nécessaire pour faire face aux défis futurs. Une opportunité pour les différents projets d'articuler une stratégie convergente à partir des résultats obtenus l'année dernière. 
Dans le port de Cagliari, GRRinPORT procédera bientôt à l'installation de deux stations, l'une pour la collecte et le transport des eaux usées des bateaux de plaisance et l'autre pour la collecte des huiles végétales usées, avec distribution des réservoirs aux plaisanciers. "Bientôt - explique Daniela Spiga, chercheuse à la Faculté d'Ingénierie de Cagliari - sera également installé dans le port de Cagliari, une zone équipée pour la gestion des déversements accidentels d'hydrocarbures et autres substances par l'utilisation de matériaux écologiques en laine de mouton. Par ailleurs, au port de Livourne, les travaux se poursuivent pour la mise en place d'une zone équipée pour le traitement des sédiments de dragage contaminés, en appliquant des techniques de valorisation telles que le lavage des sédiments, l'électrokinésie et l'agriculture terrestre". 
Un projet, GRRinPORT, qui utilise différentes perspectives et compétences pour améliorer la santé de nos ports. Elena Tamburini, chercheuse au Département de Sciences Biomédicales de l'Université de Cagliari, étudie les indicateurs de qualité et soutient le développement de technologies durables d'élimination des polluants : " Au cours de leur évolution, les micro-organismes ont développé la capacité à utiliser les polluants comme nutriments. Avec des techniques vertes qui utilisent la biodiversité naturellement présente dans l'eau de mer, sans interventions qui introduisent des organismes étrangers, nous aidons les ingénieurs à accélérer le temps d'élimination des hydrocarbures. "
La durabilité du projet doit également passer par une analyse économique. C'est pourquoi l'Université de Corse, représentée par le professeur agrégé Claudio Detotto, était également impliquée : "Notre contribution consiste à analyser le coût social du recyclage à bord des navires. Nous avons sélectionné trois ports, Livourne, Ajaccio et Cagliari, sites d'intense activité croisière. Proposant des situations virtuelles mais aussi réalistes que possible, nous avons demandé par le biais de questionnaires quels scénarios les passagers jugent les plus souhaitables, et quels coûts supplémentaires sur les billets seraient prêts à accepter. Après la collecte des données, nous sommes maintenant dans la phase d'analyse et de comparaison. Les premiers résultats interviendront début 2020.