SICOMAR plus

SIstema transfrontaliero per la sicurezza in mare COntro i rischi della navigazione e per la salvaguardia dell'ambiente MARino

Alerte environnementale en Corse : SICOMAR plus aide à gérer la crise
25 juin 2021

Grâce à SICOMAR plus, de nouveaux instruments de coopération transfrontalière ont été utilisés pour faire face aux déversements d'hydrocarbures.

Jean Michel Culioli, responsabile della Riserva Naturale delle Bocche di Bonifacio, intervistato dall’emittente France3 sull’inquinamento da idrocarburi che minaccia l’ecosistema marino della Corsica meridionale.

Depuis le 11 juin 2021, une marée noire, une nappe d'hydrocarbures divisée en deux longs segments d'environ 35 kilomètres, a menacé l'écosystème marin de la Corse du Sud : jour après jour, toutes les ressources nationales ont étés engagées pour tenter d'endiguer la nappe afin de contenir les dommages causés à l'environnement.

Trois navires sont soupçonnés d'avoir déversé des hydrocarbures dans la mer en nettoyant leurs cales : une action illégale, mais malheureusement de plus en plus courante.

"Il s'agit d'hydrocarbures usagés qui sont collectés dans les cales et qui doivent normalement être dégazés dans les ports - a précisé Barbara Pompili, ministre française de la transition écologique -. Pour vider les cales, il existe des installations spéciales. Cependant, il y a ceux qui, pour faire des économies, vident les cales en mer et c'est exactement ce qui s'est passé".

Malheureusement, la nappe de pétrole s'est après solidifiée en petites boulettes de pétrole difficiles à contenir.

Le partenaire du projet SICOMAR plus, l’Office de l’Environnement de la Corse (OEC), a travaillé jour et nuit avec la marine nationale, la sécurité civile, les sapeurs pompier de corse du sud, la SNSM, les communes et les capitaineries pour limiter les dégâts potentiels de cet événement tragique. 

Comme l'a expliqué Jean Michel Culioli, responsable de la Réserve naturelle des Bucchi di Bunifaziu, interviewé par France 3 Corse Viastella, la coopération et la collaboration transfrontalières créées par les projets SICOMAR et SICOMAR plus peuvent être une arme efficace pour faire face aujourd’hui à une éventuelle catastrophe environnementale.

Grâce aux modèles de dispersion de la nappe d'hydrocarbures élaborés en coopération par les partenaires du projet SICOMAR plus, il a été possible de surveiller l'impact des polluants dans les tronçons côtiers indiqués par les modèles de calcul et d'être prêt avec rapidité et efficacité à coordonner les équipes d'intervention dans les zones les plus touchées.

Pour faire face à l'urgence, l'OEC a pu utiliser aussi les Kits de dépollution acquis dans le cadre du projet SICOMAR plus et le Nautile, un chalut spécialisé dans la récupération des rejets d'hydrocarbures en surface mis à disposition par la Marine Nationale. Des barrages flottants ont également été mis en place avec la DDTM dans le cadre du plan PolMar et par la mairie de Bonifacio.

Le 15 juin, 4 unités de navigation et plus de 15 agents de l’OEC ont été engagés pour localiser et si possible traiter les zones de protection renforcée de l'archipel des Cerbicale avec des moyens de lutte anti-pollution type Nautile et des épuisettes. Ils essaient d'agir avant que les petites boulettes de pétrole ne soient transportées par le vent et les courants sur les côtes.

Malheureusement, les côtes de Santa Manza, Rondinrara, la baie de Palombaggia, les côtes de Porto-Novo et du sud de le Chiappa ont été touchées à des degrés divers : il sera bientôt possible de comprendre l'étendue des effets négatifs sur ces écosystèmes littoraux sensibles.

Les actions de dépollution à terre ont débuté sur les principales plages impactées en mobilisant des moyens humains et matériels conséquent, permettant le ramassage d’importantes quantités de boulettes d’hydrocarbures. La campagne de dépollution s’est poursuivie sur le côtes rocheuses des îles Cerbicale ainsi que sur la côte autour du golfe de Porto-Vecchio le 18 juin par une opération coordonnée d’envergure, mutualisant les efforts des différents agents de la Riserva Naturali, des agents du littoral de la Collectivité de Corse, de la capitainerie de Porto-Vecchio, le SIS 2A, des bénévoles de la SNSM, du Cedre, des services techniques et des policier municipaux. La mobilisation d’une quarantaine de personnes a ainsi permis le nettoyage des portions de traits de côtes impactées par ces boulettes d’hydrocarbure. Sur les conseils des spécialistes du Cedre et en accord avec le pôle scientifique de la RNBB, aucune opération de nettoyage nocives pour l'environnement ne sera mise en œuvre, comme la "karchérisation" ou le traitement à l'eau chaude, car elles ont un fort impact sur la biodiversité (algues et invertébrés) et n’est pas nécessaire dans le cas présent.

Toutes les équipes vont désormais et durant plusieurs semaines se concentrer principalement sur les zones riches en biodiversité des côtes rocheuses et soutenir les actions des autorités locales impliquées dans cette lutte. Les données scientifiques sur la vulnérabilité de la zone intertidale à disposition du gestionnaire seront mises à disposition des experts pour l’évaluation du préjudice écologique subi sur l’espace protégé. 

Nous souhaitons tous que ces événements n'aient jamais eu lieu. Mais lorsqu'ils se produisent, il est important de disposer de moyens et de stratégies partagés par toutes les régions qui bordent cette partie magnifique, mais aussi très vulnérable, de la mer Méditerranée.

Pour voir la VIDÉO du KIT anti-pollution réalisé avec le projet SICOMAR plus, cliquez ICI

Pour l’interview avec Jan Michel Culioli voir ICI